Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/63

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che de trouver, par nos propres forces, le chemin qui nous sortirait de ce Samsâra.

77. Qu’est-ce que c’est que le Samsâra ?

C’est le monde dans lequel nous vivons : le monde de l’erreur, du péché, de la naissance, de la souffrance et de la mort. C’est le monde qui commence et finit, celui des variations éternelles, des désillusions et des douleurs ; c’est le cer-

    choses qui n’ont de valeur que dans nôtre imagination et qui entraînent après elles plus de douleurs que de jouissances ; que nous estimons si haut ce qui est vain et vide ; que nous nous affligeons sur des événements qui ne méritent pas que nous y prenions garde, et que nous nous réjouissons de choses qui nous sont nuisibles ou qui doivent même être la cause de notre ruine. C’est parce que nous ne possédons pas la vraie connaissance que nous attachons notre cœur à des biens terrestres et périssables ; que nous nous jetons de toutes nos forces dans la lutte pour l’existence, sans nous occuper de notre vrai salut. C’est ainsi que toute notre vie est une chaîne sans fin de souhaits qui ne se réalisent jamais, d’illusions et de désillusions douloureuses, de passions et de désirs qui manquent toujours leur but ou qui, apaisés pour un instant, ruinent nos forces physiques et morales, comme des blessures, mal guéries, qui se rouvrent sans cesse, nous entretenant dans un état perpétuel de souffrance, dont l’ignorant et l’aveuglé ne peuvent jamais sortir.