Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/64

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cle sans fin des existences toujours nouvelles, dont on ne peut s’échapper, tant que la lumière de la vraie connaissance, qui doit nous sauver, ne s’est pas allumée en nous.

78. Quelle est la cause de la souffrance, de la mort et des vies successives ?

C’est la volonté de vivre[1] qui nous anime tous ; le désir d’une existence individuelle dans ce monde ou dans un autre. (Ciel ou Paradis).

79. Et comment peut-on mettre fin à la souffrance, à la nécessité d’existences successives ?

En se débarrassant de la volonté de vi-

  1. Cette expression « volonté de vivre » ne signifie pas, dans le sens bouddhique, ce que les Européens comprennent sous le nom de « volonté consciente » ; mais l’instinct vital, en partie conscient, en partie inconscient, que l’on retrouve chez tous les êtres, (même dans les animaux et dans les plantes) ; l’ensemble de tous les efforts, de toutes les tendances, de tous les désirs, penchants ou aversions qui prennent leur source dans l’égoïsme et qui tendent à conserver l’existence individuelle et à atteindre le bien-être et la jouissance.

    Le lecteur européen, qui voudrait pénétrer le sens vrai de la Doctrine, devrait avoir toujours présente à l’esprit cette définition.