Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/72

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tous et forme l’essence même de notre être, est véritablement la force créatrice ; c’est ce que les autres religions se représentent comme Dieu personnifié. C’est la cause de notre existence et de nos vies successives, c’est en un mot ce qui crée, conserve et détruit toutes choses ; c’est la vraie trinité.

88. La nature de la nouvelle existence, où nous devons entrer après notre mort, dépend-elle également de nous ?

Oui, la nature de notre nouvelle vie dépend absolument de nos actes, des méri-

    vie et dont la volonté consciente se détourne de l’existence actuelle, croient à tort qu’ils ont vaincu la « volonté de vivre ». Il n’en est rien, car leur égoïsme, leur attachement pour les joies et les jouissances, leur manque d’abnégation, prouvent que l’instinct vital est encore actif chez eux et qui les mènera sûrement à une autre existence. L’extinction véritable de la volonté de vivre ne se montre que par une abnégation et un renoncement complets ; par la patience dans la souffrance, l’absence de toute passion, (colère, haine, envie, malveillance, désir de posséder, volupté, orgueil, ambition, vanité,) par un véritable calme, une bienveillance sincère envers tous les êtres vivants et la renonciation absolue à une récompense de nos bonnes actions dans cette vie ou dans une autre. (Ciel ou Paradis).