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Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/76

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sa propre volonté, et conformément à sa propre nature et essence (Karma). L’ignorance a seule inventé un Dieu créateur. Les Bouddhistes rejettent absolument la croyance en un Dieu personnel, et regardent comme une insanité la doctrine d’une création sortie du néant.[1]

96. Le Bouddha n’a-t-il rien enseigné sur le premier commencement et sur la fin de l’Univers ?

Non.

97. Ne savait-il rien sur ces points ?

Si ; il le savait, mais il n’en a rien dit.

  1. La création n’est, pour le Bouddhisme, que le renouvellement d’un corps de l’Univers ou d’un système du monde qui vient de périr. Les destructions des mondes sont amenées en partie par le feu, en partie par l’eau ou le vent, mais elles restent toujours, dans un même temps, restreintes à une petite partie de l’Univers. La véritable cause intime de ces destructions se retrouve toujours dans les fautes accumulées et devenues trop grandes des êtres vivants, dans leur Karma défavorable. De pareilles destructions, de pareils renouvellements de mondes sont continuels dans l’espace incommensurable. Sous ce rapport, la science moderne en est aujourd’hui, au moins en ce qui concerne le processus extérieur, justement au point où les Bouddhistes se trouvaient déjà il y a deux mille quatre cents ans.