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Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/145

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Charles ; ah, mon Dieu ! mon Dieu ! les femmes !

— Il me semble que celle-là avait commencé de manière à faire deviner ce qu’elle serait.

— Vous avez raison ; bon chien chasse de race, et elle est née, dit-on, d’une mère… Mais cela est un secret de notaire, c’est sacré.

— Ah ! oui, vous avez des secrets de notaire assez curieux, et particulièrement un sur madame du Val ?

— Oui, oui ; mais personne au monde ne les saura. Pauvre femme ! En voici une, par exemple, qui a supporté sa vie avec une vertu et un courage…

Luizzi ricana ; mais il se tut. Il avait trop de gentilhommerie dans le cœur pour jeter la réputation de la marquise du Val à un bourgeois comme Barnet ; si celui-ci eût été seulement un petit vicomte, Armand l’eût bien vite désabusé de sa bonne opinion. D’ailleurs, il se souvint qu’il devait, le soir, rencontrer la marquise, et, satisfait de sa première confidence, il pria seulement M. Barnet de vendre ses laines à une autre maison de Toulouse. Le notaire, de son côté,