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Et cet égarement que Luizzi avait déjà vu dans le regard de la marquise semblait prêt à éclater encore ; il répondit :

— Eh bien ! je vous le promets.

— Promettez-moi aussi, reprit-elle avec plus de calme, de ne parler jamais de madame Dilois.

Luizzi se crut assez fort pour arrêter la confidence faite à Barnet, et il le promit de même.

Un moment après, Lucy se retira au milieu des saluts profonds de tous les hommes. À la porte du salon où ils étaient entassés, ils lui ouvrirent un passage comme à une noble et sainte personne à qui l’on ne pouvait trop montrer combien on avait de respect pour elle. Luizzi demeura tout pensif.

Quelques jeunes gens causaient à côté de lui, tout bas et riant beaucoup de ce qu’ils disaient. En ce moment, la maîtresse de la maison s’approcha du baron, et l’appela par son nom.

— Eh pardieu ! dit l’un de ses voisins, voici le héros de l’aventure Dilois.

Luizzi ne douta plus que ce qu’il avait dit à