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Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/17

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rolles semblait être bâti de fer, tant l’action des siècles l’avait respecté ; mais ce que je dois affirmer, c’est que l’état de conservation de ce vaste bâtiment était véritablement très-remarquable. On eût dit que c’était quelque caprice d’un riche amateur du gothique, qui avait élevé la veille ces murs intacts, dont pas une pierre n’était dégradée ; qui avait dessiné ces arabesques fleuries ; dont pas une ligne n’était rompue, dont aucun détail n’était mutilé. Cependant, de mémoire d’homme, on n’avait vu personne travailler à l’entretien ou à la réparation de ce château.

Il avait pourtant subi plusieurs changements depuis le jour de sa construction, et le plus singulier était celui qu’on remarquait lorsqu’on s’approchait de Ronquerolles du côté du midi. Aucune des six fenêtres qui occupaient la façade de ce côté n’était semblable aux autres. La première à gauche, lorsqu’on regardait le château, était une fenêtre en ogive, portant une croix de pierre à arêtes tranchées, qui la partageait en quatre compartiments garnis de vitraux à demeure. Celle qui suivait était pareille à la première, à