Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/248

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« — C’est un étranger qui me demandait le chemin de la forge.

« — Alors il n’était guère pressé d’arriver, car il est resté un bon quart d’heure planté là comme un terme.

« Cette nouvelle observation de Marianne me gêna. La bonne femme continua :

« — Du reste, il s’était bien adressé, et il a dû être bien étonné quand vous lui avez dit qui vous étiez ?

« — Oh ! mon Dieu, je ne lui en ai pas parlé, et il m’a prise pour une paysanne.

« — Ah bien ! il sera fièrement embarrassé s’il est encore à la forge quand vous y arriverez.

« Cela me fit penser que j’allais le revoir, et je me sentis embarrassée aussi, comme s’il avait été devant moi. J’étais si troublée que Marianne s’en aperçut et qu’elle dit :

« — Est-ce que ce Monsieur vous a dit quelque chose de déplaisant ?

« — Rien du tout.