Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/304

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« — Aussi n’est-ce pas pour ses affaires que vous partirez, ce sera pour les vôtres. Vous êtes assez instruit, monsieur Lannois, et je pense qu’il est temps de vous renvoyer à monsieur votre père.

« Cette nouvelle me foudroya. Je fus obligée de m’appuyer à la charmille ; j’étais près de m’évanouir, quand la voix de Léon me rassura en m’épouvantant.

« — C’est-à-dire que vous me chassez, Monsieur ?

« — Je ne me suis pas servi de cette expression, reprit le capitaine d’un ton parfaitement calme.

« — Soit, Monsieur, répondit Léon d’un ton légèrement railleur ; je n’ai pas le droit de vous faire plus grossier que vous ne l’êtes.

« — Vos injures sont inutiles, mon petit Monsieur, repartit Félix d’un ton méprisant.

« — Et vos ordres sont également inutiles, mon terrible capitaine, répéta Léon en ricanant.

« — Il faudra pourtant obéir.