Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/341

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

jette ou le malheureux qui est pris dans son implacable mouvement :

« — Pardieu, si je m’en vais ! que voulez-vous que je fasse d’un tas de pécores qui font les sucrées ? des protestants et des bonapartistes, c’est tout dire.

« — Monsieur, Monsieur ! m’écriai-je, oubliez-vous qu’il faut que je meure, si vous partez ?

« — Vous ? qui êtes-vous donc, vous ?

« — Je suis Henriette, Monsieur.

« — Ah ! oui, l’Henriette, la chérie, la bonne amie, la princesse à Léon ! Merci, mon cœur ! allez demander un mari à vos gros bouffis de parents.

« Et me repoussant de la main, il s’éloigna. Je l’arrêtai.

« — Monsieur, Monsieur ! lui dis-je en joignant mes mains, mais Léon m’aime, et j’aime Léon !

« — Eh bien, mettez ça en réserve pour vous établir chacun à part, ça vous fera une belle avance.

« Toutes ces paroles tombaient sur mon cœur,