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Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/53

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suite avec tant d’abondance. Une aventure qu’il était bien loin de prévoir détermina cette curiosité qu’il croyait sans danger et qui le mena si loin.

Luizzi avait un grand nom et une grande fortune ; les conséquences de cette position furent pour lui d’être recherché par les premières familles de Toulouse, ville féconde en haute noblesse, et d’avoir affaire à plusieurs commerçants de bonne souche. Des liens de parenté éloignée unissaient Armand à M. le marquis du Val. Ce nom, si bourgeois quand il est écrit sans particule, était celui d’une branche cadette d’une ancienne famille princière du pays. L’usage du nom primitif s’était peu à peu perdu, et chacune des branches de cette famille avait gardé, comme nom patronymique, la désignation qui l’avait fait d’abord seulement distinguer des autres. Mais le jour où il fallait faire preuve de bonne ascendance, on produisait dans les contrats ce nom presque oublié, et les H… du Val, les H… du Mont, les H… du Bois se trouvaient de meilleure race, avec leurs noms de