à laquelle on voudrait laisser de soi la pensée qu’elle vous a donnée d’elle.
Madame Dilois rougit avec une pudeur coquette, et répliqua d’un ton de gaieté émue :
— Je n’ai pas procuration de mon mari pour cela, monsieur, et je ne fais point d’affaires pour mon compte.
— Vous y mettez de l’abnégation ou de la générosité, repartit Luizzi.
— Je ne suis pas seulement honnête homme, répliqua madame Dilois d’un ton assez sérieux pour couper court à cette conversation.
En même temps elle ouvrit un carton, y chercha une liasse, la défit, en tira un papier et le présenta à Luizzi avec un air qui semblait lui demander pardon du mouvement de sévérité auquel elle s’était laissée aller.
— Voici, lui dit-elle, le marché passé il y a six ans avec monsieur votre père ; à moins que vous n’ayez le projet d’améliorer la race de vos troupeaux, ou bien d’en réduire la qualité, je crois que le chiffre de ce marché peut et doit être