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MADELEINE.
Que ma douleur fut grande au jour du déicide !!
MÉHALA.
Hélas ! hélas ! l’amour se cache à ses élus !
A la paix de nos cœurs. l’Éden ne suffit plus.
MADELEINE.
Où donc êtes-vous, Christ, notre souffle adorable ?
SÉMIDA.
La fleur de l’amandier vous cherche ainsi que nous.
EVE ET MÉHALA.
Les échos endormis au fond des bois d’érable
S’éveillent en disant : Christ, où donc êtes-vous ?
SÉMIDA, à Eve.
Mère, pour le chercher si nous partions ensemble,
Le demandant tout bas à ce qui lui ressemble ?
EVE.
Oui, mes filles, venez, venez…
MADELEINE.
Moi, j’attendrai.
Le parfum de ses pieds dort sous ma chevelure,
Et de mon cœur d’amante embaume la blessure ;
Je rêverai de lui sous cet arbre sacré.