Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/353

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

 
 

ÉLOÏM.


                       Que veux-tu qu’Éloïm ne le donne ?


SÉMIDA.


Si je te le disais, serais-tu désarmé ?
Tu sais combien il souffre et combien je l’aimai.
Moi, sur terre autrefois son amante gardienne,
Aurore de sa nuit comme toi de la mienne,
Rose, du bien-aimé parfumant le sommeil,
Moi, créée à la fois son ombre et son soleil !!!


ÉLOÏM.


Tais-toi, les cieux pourraient t’entendre…


SÉMIDA.


                                                                      Oh ! dans l’espace
Cherchons Idaméel avec l’astre qui passe.
Viens toi-même, ange saint, ineffable témoin,
Et nous lui parlerons d’en haut et de bien loin.


ÉLOÏM.


Non, il est dans la mort.


SÉMIDA.


                                          La vie est sous ton aile.


ÉLOÏM.


Eve a fui vers les cieux.


SÉMIDA.


                                          Tu n’as pas fui, comme elle.