Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/354

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ÉLOÏM.


Dans un même trépas vous seriez réunis.


SÉMIDA.


Il ne peut pas monter jusqu’aux astres bénis.


ÉLOÏM.


Non, mais tu peux descendre : il éteindrait ton âme.


SÉMIDA.


Crois-tu la sainte plus fragile que la femme ?
Plutôt que d’offenser le Dieu qu’il faut chérir,
Autrefois dans tes bras je volai pour mourir.
Viens, la comète en feu, dans son vol, nous emporte. »



Et la vierge, infidèle à la voix qui l’exhorte,
Descend seule… Éloïm jette un cri déchirant,
La bénit du regard et remonte en pleurant,
Abandonnant ensemble à leur course effarée
Et l’errante comète et la vierge égarée.

Un voyageur qui part pour l’Éther, au printemps,
Charge de grands oiseaux, apprivoisés longtemps,
(Aérien fardeau semblable à ses voyages)
L’esquif prêt à voguer sur la mer des nuages.
Il part ; le peuple ailé regarde, et le ramier,
En voyant fuir son nid étonné le premier,
N’ose égarer plus loin l’essor involontaire ::
Son aile en frissonnant redemande la terre,