Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/484

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enfant.
Je veux qu’environné de sa grande famille,
Le regard de sa mère brille,
Comme une. vive étoile à son front triomphant. »



Et le fils remontait ; et l’hymne de délice
Des fleurs du second ciel enivre le calice.
Salomon, de Saba reçut moins de présents,
Que le plus humble lys n’envoie au Christ d’encens.
D’une rosée en feu l’hyacinthe étincelle ;
Le baume du diphise en filets d’or ruisselle ;
L’hélianthe, s’ouvrant dans toute sa beauté,
A d’un fleuron de plus orné sa royauté ;
Et LA GLOIRE DU MONDE enlace ses spirales
Aux groupes embaumés des roses sidérales,
Qui tournent vers le jour venu d’Emmanuel
Leur beau calice où dort une perle de miel.
Les anges de la mort dans ces splendeurs nouvelles
Viennent laver le deuil étendu sur leurs ailes,
Et chantent pour le Fils, quand l’ineffable bain
Retrempe de clartés leur corps de chérubin.


LES ANGES DE LA MORT.


« Gloire ! le sang divin marque toutes les âmes ;
Sa pourpre vient blanchir le front du réprouvé.
Son torrent rédempteur éteint la mer de flammes ;
Au déluge de sang tout l’abîme est lavé.
Quand l’éternelle mort, sous tant de funérailles,
Portait stérilement un monde en ses entrailles,
Le Fils aidé du Père y plongea son bras fort ;
Et cherchant, jusqu’au fond de leurs replis, sa proie,
De ce bras vivant qui foudroie,