Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/485

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Reprit l’enfer au sein marâtre de la mort. »



Et le Christ remontait ; il monte, il monte encore !
Et du troisième ciel c’est la plus belle aurore.
Comme d’un seul carquois les traits au loin lancés,
Ses familles d’élus, volant à flots pressés,
Prosternaient à ses pieds la paix qui les inonde,
Simples comme la fleur, immenses comme un monde ;
Et de la charité l’ange toujours priant
.Tétait à pleines mains ses palmes d’Orient.
Et les petits enfants, têtes blondes écloses
D’un matin s’envolaient de leurs touffes de roses ;
Et parmi les saints rois, leur chœur passait flottant,
Nid d’alouette au fond des blés mûris chantant.


LES PETITS-ENFANTS.


« Gloire à l’enfant Jésus, à ce jour que sur terre
L’archange Gabriel nous avait tant promis,
Lorsqu’il vint, dans la nuit, sur ce dernier mystère
Entr’ouvrir notre cœur et nos yeux endormis.
Gloire à toi, doux Jésus ! nouveau-né de Marie !
Nous sommes un bouton de ta tige fleurie.
Nous tous, dans nos berceaux portés à l’enfant-roi -,
Petits oiseaux, bénis pour chanter tes louanges ;
Feux cachés sous l’aile des anges ;
Lucioles du ciel pour briller devant toi. »



Et le Christ remontait ; et le vol des cantiques
Rallumait, en passant, tous les joyaux mystiques
Du quatrième ciel, et ses arcs éclatants