Page:Soumet - La Divine Épopée, 1841.djvu/50

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des siècles poétiques et la plus haute expression des progrès du langage harmonieux.

« Enfin, pour terminer ces considérations générales ou à priori, j’ose affirmer que si la méditation des merveilles de la nature, si l’étude de l’histoire et des développements incessants de l’esprit humain dans les sciences, les lettres et les arts, si les plus profonds génies des siècles ne nous avaient révélé une perfection indéfinie de l’humanité qui, par une attraction naturelle, s’élève sans cesse vers Dieu dont elle émane, la Divine Épopée nous donnerait l’idée de cette religion nouvelle dont nous avons reçu l’héritage ! La Divine Épopée est le couronnement scientifique, philosophique et religieux de trente siècles de conscience et de raison. »

Nous terminerons cet avertissement par une citation poétique ; par le sonnet que M. Alphonse Le Flaguais a publié dans la Revue du Calvados :


À l’auteur de la divine épopée.


À toi, vainqueur, à toi notre encens le plus pur !
Au pied de ton autel les palmes et les lyres !
A loi tous les transports, les honneurs, les sourires !
A toi l’onction sainte et le règne futur !

L’abîme ténébreux, l’éblouissant azur
A ton aigle ont ouvert leurs magiques empires ;
Et l’on dirait que Dieu, miroir où tu t’inspires,
T’a confié le mot de son mystère obscur.

Dante, Millon, Soumet, trinité du génie,
Unissent leurs splendeurs dans un ciel d’harmonie :
Les siècles béniront ces élus triomphants !

Gloire à toi ! gloire à toi, chantre de l’espérance !
La France jusqu’alors couronnait ses enfants,
Mais aujourd’hui c’est toi qui couronnes la France !