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MADELEINE.
Aux cieux un avenir qui n’est pas le présent !
SÉMIDA.
Tel que l’espoir le donne.
MADELEINE.
Oh ! douloureux présent !
SÉMIDA.
Au fleuve de l’espoir ma soif se désaltère.
MADELEINE.
Moi, j’espérais aussi quand j’aimais sur la terre !
SÉMIDA.
Vers ces temps disparus, oh ! reportons nos yeux.
MADELEINE.
Je craindrais, comme toi, de ne plus voir les cieux ;
Mon amour est divin.
SÉMIDA.
O douce image, ô rêve !
Enfance aux jours dorés qui devant moi se lève !
Sommeils si doux trouvés sous l’ombre des palmiers1 !
Fontaine intarissable où buvaient les ramiers !
Vallons des amandiers, vallons de fleurs, beaux vases
Qui mêliez vos parfums à toutes mes extases !
Rochers du mont Arar que la terre encensa,
Où naquit notre amour, où l’arche se posa !