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OUVRAGES DIDACTIQUES. 337

races teutoniques), et son existence est purement fabuleuse. Cependant le code qui lui est attribué est bien postérieur aux Védas, et on le place plus ou moins arbitrairement quelques siècles avant l'ère chrétienne ; c'est un assez beau livre de droit et aussi de morale, écrit en vers et où ne manquent ni les observations intéressantes ni les honnêtes préceptes. Les Lois de Manou (Manâva-Dharma-Sâstra) ont été traduites en anglais par William Jones en 1794 et par Richardson en 4847 ; en français par M. Loiseleur-Deslongschamps en 1833, etpar Pauthier en 1840; celles d'Yadgnavàlkya ont été publiées en sanscrit et en allemand, en 1849, par le docteur Stenzler. Les unes et les autres ont donné lieu à un grand nombre de com- mentaires anciens ou modernes. Plusieurs sont indigènes; ce sont par exemple le Mitâkcharâ (sûr la loi d'héritage) par Vidjanêswara-Bhatta ; le Dattaka-Tchandakâ . (sur les adop- tions) par Dêvandha-Bhatta; un autre sous le même titre par Srîkavêra ; le Vîramitrodaija par Mitramiéra ; le Dâya-Kô- mûdî, appelé également Dattaka Kômûdi ou Vyavamhâra- Kômûdî; le Vivâda-Tchinta- Mani (sur les procès) par Vat- châspati-Misra ; le Daya-Bhâga et le Daya-Tatwa (sur les successions); le Vyavahara-Tatwa (sur la procédure) par Raghounandana-Bhatta ; le Daya-Krama-Sangraha (sur l'hé- rédité) par Krishna-Tarkàlankàra, etc. Quelques-uns sont eu- ropéens et, en outre de l'érudition théorique qui y brille, ils offrent encore un intérêt tout pratique, puisqu'ils touchent à une multitude de points qui sont perpétuellement en litige au sein de la société hindoue et dont les agents du gouver- nement anglais sont sans cesse obligés de s'occuper vis-à- vis de leurs administrés.

D'autre part, la science des astres plaisait singulièrement aux Indiens ; chez eux, comme chez les Chinois, les Chal- déens, les Egyptiens et les Arabes, le zodiaque fut connu de bonne heure. Un savant lettré, Varàhamihîra, a écrit en ce genre un traité, intitulé : Vrihât-Sanhîta. On lui attribue pareillement la Yogayâtrâ, dont M. Kern a publié le texte

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