— Que va-t-il me demander à présent ? se disait Allanic inquiet.
Enfin le roi lui dit un jour :
— Je ne vivrai heureux que lorsque vous m’aurez amené ici, dans mon palais, le géant Goulaffre lui-même.
— Ah ! sire, pouvez-vous exiger l’impossible, et après tout ce que j’ai fait pour vous, ne me laisserez-vous pas un moment de tranquillité ?
— Je vous le dis, il faut que vous m’ameniez le géant Goulaffre, ou il n’y a que la mort pour vous.
— Oui, je vois à présent que c’est bien ma mort que vous désirez ; mais au moins, me donnerez-vous tout ce que je vous demanderai, pour tenter cette épreuve impossible ?
— Demandez tout ce que vous voudrez, je ne vous refuserai rien.
— Eh bien ! faites-moi construire un carrosse d’or massif, tout garni de pointes aiguës à l’intérieur, et dont l’unique portière se fermera d’elle-même sur celui qui entrera dans le carrosse, sans qu’il puisse l’ouvrir, quelle que soit sa force. Il me faudra de plus vingt-quatre chevaux vigoureux, pour les y atteler.
— Vous aurez tout cela, répondit le roi.
On trouva des forgerons et des ouvriers habiles, et, en peu