— Où vas-tu donc, Tam-Kik ? reprit celui-ci.
— Quoi, vous savez mon nom, c’est-à-dire mon surnom de klasker bara ?
— Je sais tout cela et d’autres choses encore ; je sais aussi que le bonhomme Job t’a donné sa bénédiction avant ton départ, et pour te récompenser…
— Ah ! ne parlez pas du bonhomme, ou mon pauvre cœur va tourner là-dedans, et me faudra regagner le logis sans y rapporter un liard.
— Console-toi, Tammik, les anges sont avec toi ; tu m’as donné ta veste ; je te donne en retour cette petite cage où il y a une mouche bleue.
Tam prit la cage et la kélien glaz, la considéra avec une admiration d’enfant ; et quand il se retourna pour dire trugarez (merci) au vieillard, sa place était vide, et personne n’allait sur le chemin.
— Voilà qui est drôle, se dit le voyageur ; c’est égal, je vais garder le présent du pauvre, ça doit me porter bonne chance.
La nuit ne tarda pas à venir là-dessus ; et voilà que, malgré le clair de la lune, notre Tammik s’égara par les landes et les bois, avant d’avoir rencontré aucune maison. Enfin, après avoir bien