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la bretagne et les bretons.

des vagabonds entrer chez nous pour manger notre lard fumé et nos crêpes. Cela nous a rendu prudens. Cependant, si vous êtes lassés, je vous prêterai un sabot sur lequel vous pourrez vous asseoir, un à chaque bout. — Qu’en dites-vous ? cela ne vous sera-t-il pas bien commode ?

le demandeur.

» Maître, je ne suis pas un vagabond ; je viens ici remplir une mission digne d’un chrétien, car il est dit dans l’Écriture, qu’autrefois un honnête homme nommé Éliézer fit ce que je fais aujourd’hui, et l’histoire dit aussi qu’Éliézer fut reçu avec honneur, et qu’on ne le laissa pas hors le seuil.

le répondeur.

» Oh ! si Éliézer était venu vers moi, je