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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/208

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les derniers bretons.

de blé noir qu’on foule aux pieds dans les chemins ?

le demandeur.

» Le jeune homme qui la recherche n’est pas de ceux que l’on refuse. Il meut la terre avec facilité, et tourne en un seul jour autant de sillons que trois journaliers ; quand la charrette verse, il sait la relever seul ; à la lutte, ses reins sont de fer et ses poignets d’acier ; et dans sa main, le penbas est plus fort que le sabre du soldat.

le répondeur.

» Et qui pourrait égaler la jeune fille que vous demandez ? — L’avez-vous vue porter gracieusement sur sa tête le lait qu’elle-même a tiré ? Elle est souple et légère