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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/209

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la bretagne et les bretons.

comme une branche de genêt fleuri ; jamais un de ses regards ne tomba dans le regard ardent d’un homme ; et quand la danse est commencée, timide vierge, elle tient, d’une main, la main de sa mère, de l’autre, celle de son amie. — Mais cette merveille n’est plus ici ; depuis long-temps déjà elle a quitté la maison de son père.

le demandeur.

» Vous me trompez : l’if est fait pour les cimetières, les roses pour les jardins, et les jeunes filles pour égayer le foyer d’un époux. Ne jetez pas le désespoir dans mon âme ; conduisez ici par la main celle que je désire, et nous l’assiérons à la table des noces, près de son fiancé, sous les doux regards de ses parens.