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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/241

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la bretagne et les bretons.

louzou est toujours un présent du démon.

L’hospitalité des montagnards est renommée. Lorsque vous entrez chez eux, ils ne manquent jamais de vous offrir du cidre dans le pichet commun ; refuser de boire, serait leur faire une insulte qu’ils ne vous pardonneraient pas. Quant à leur ignorance, elle est profonde, et s’étend même jusqu’à la culture des terres, qu’ils sont loin d’entendre aussi bien que les autres habitans de la Basse-Bretagne. Ils ne semaient guère, il y a encore une dizaine d’années, que de l’orge et du sarrazin. Depuis peu, les pommes de terre sont cultivées chez eux, mais en assez petite quantité, et le blé noir est resté la base de leur nourriture. Aussi lorsque cette récolte, très chanceuse de sa nature, vient à leur manquer, la disette est horrible. Ils quittent alors leur pays et se répandent dans