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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/247

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la bretagne et les bretons.

Un grand éclat de rire s’éleva à ces mots parmi les domestiques rassemblés, et le monsieur du balcon ferma la fenêtre, enchanté d’avoir égayé des laquais… Dans le moment même, l’enfant mourait aux bras de sa mère.

Mon père arriva et fit emporter cette malheureuse femme, qui serrait encore sur sa poitrine le cadavre rouge et gonflé de son fils. Comme on l’entrait dans la maison, la musique du bal jouait, vis-à-vis, la première contredanse : mon père se détourna vers moi :

— Rappelle-toi bien ceci, me dit-il ; cette femme… et ce bal ! Cela, mon fils, s’appelle l’ordre social.