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les derniers bretons.

Mémoire sur les Bardes bretons, les a toutes réunies avec une rare érudition, et nous ne ferons guère ici que suivre et analyser son curieux travail.

Les bardes gaulois étaient célèbres ; mais leurs chants, qui n’étaient point écrits, durent s’altérer et se perdre facilement après la conquête étrangère. Ce ne fut qu’en Bretagne, où cette conquête fut passagère, que la poésie nationale continua à fleurir. Là, les bardes celtes eurent des successeurs ; et Fortunat nous apprend que dans le vie siècle ceux-ci étaient célèbres par leurs poésies.

Romanusque lyra ; plaudat tibi, barbarus harpa
Gracus achillica, chrota Britanna canat.

Il est certain que Fortunat désigne ici, par le deuxième et quatrième instrument, la