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les derniers bretons.

début de son roman du Chevalier au Lyon, dit :


Si m’accort de tant as Breton
Quar toz jors durera li renons
Et par els sont amateu
Li boen chevalier es leu
Qui a enor se travaillerent.


Or, ce chevalier au Lyon célébré par les Bretons était messire Ivains, compagnon d’Arthur, et un des héros de la Table-Ronde. Il avait aussi été célébré par les Gallois, comme l’assurent Lewis et Carte dans leurs histoires de la Grande-Bretagne. On a même publié au pays de Galles les poésies composées en son honneur par Taliesin et Elywarch Hen. Ce qui prouve que les Bretons et les Gallois honoraient les mêmes héros.

Dans le roman d’Erec et d’Enide, et dans celui de Lancelot du Lac, par Chrétien de