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les derniers bretons.

L’enchanteur Merlin, déguisé en jongleur, chante aussi des lais bretons à la cour du roi Arthur. Robert Wace, dans son Brut d’Angleterre, en fait chanter aux paladins qui assistent aux fêtes de la Table-Ronde.

Dans le treizième siècle, Marie de France traduisit en vers français un grand nombre de lais armoricains ; et, en tête de ses poésies, elle avertit de leur origine. Elle ajoute qu’elle les avait lues et entendues, et qu’avant elle d’autres traducteurs les avaient mis en langue romane.

Ces lais bretons, traduits par Marie, eurent un immense succès, et les auteurs contemporains en parlent fréquemment et toujours comme de lais empruntés à la littérature armoricaine. Pierre de Saint-Cloud,