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poésies de la bretagne.

trouvère français du même âge, faisant paraître dans son roman du Renard cet animal déguisé en jongleur anglais, le fait se vanter de savoir surtout : Moult bons lais bretons.

Un autre trouvère français, nommé Regnaud, traduisit à la même époque le lai d’Ignaurès ; et il affirme qu’il a fait cette traduction d’après l’original breton. Un autre trouvère, auteur du roman du chevalier au Bel-Escu, et de celui de Fergus, mit en vers le lai de l’Épine ; et il indiqua dans le préambule de sa traduction les sources galloises et bretonnes où il avait puisé. Ainsi, les Gallois et les Bretons avaient la même langue, la même littérature. Enfin, un dernier trouvère traduisit le lai de Graalent Mor,