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les derniers bretons.

leurs imitations nous sont parvenues. Et l’on a conclu de l’impossibilité de cette disparition que ces ouvrages n’avaient jamais existé.

Nous répondrons d’abord que cette disparition n’est point encore certaine, et que des recherches, mieux dirigées et plus suivies, peuvent conduire un jour à la découverte de quelqu’un de ces poèmes perdus[1]. En tous cas, leur destruction nous semblerait d’autant plus facile à comprendre que, de l’aveu de Sylvestre Girald, dès le moyen âge, les langues bretonnes et galloises étaient généralement ignorées par les gens lettrés, et si beaucoup de bardes savaient encore par cœur les anciennes poé-

  1. Il est possible, par exemple, que l’on retrouve à la Bibliothèque nationale, le poème de Gradlon-Mor, dont nous avons parlé précédemment, et qui y a été vu par Montfaucon.