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poésies de la bretagne.

de dire deux faits incontestables et importans :

1o  Que les bardes armoricains qui furent les continuateurs des bardes gaulois, se rendirent célèbres du ier au xiie siècle par un grand nombre de poèmes nationaux et de fables ingénieuses ;

2o  Que les trouvères ne furent, le plus souvent, que les traducteurs ou les imitateurs des bardes bretons, et qu’ils leur empruntèrent la féerie et le fond des premiers romans chevaleresques.

On a opposé à ces deux opinions une objection que nous croyons plus spécieuse que concluante. On a demandé comment les ouvrages primitifs, écrits en langue bretonne, auraient pu se perdre tous, lorsque