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poésies de la bretagne.

mes, ce sont, tantôt des psaumes terribles et passionnés, comme ceux d’Isaïe, tantôt de naïves et douces élégies, comme l’Ecclésiaste. Poésie tour à tour gigantesque, sombre, ingénue ; riche comme un soleil couchant, ou nue comme une tombe ; plus haute que le cèdre, ou plus humble que l’hysope ! En voici quelques exemples.

l’enfer.

« L’enfer ! l’enfer ! savez-vous ce que c’est, pécheurs ?

C’est une fournaise où rugit la flamme, une fournaise près de laquelle le feu d’une forge refermée, le feu qui a rougi les dalles d’un four, n’est que fumée !