Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 2), 1836.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
188
les derniers bretons.

Là jamais on n’aperçoit de la lumière ! Le feu brûle comme la fièvre, sans qu’on le voie ! Là jamais n’entre l’espérance : la colère de Dieu a scellé la porte !

Du feu sur vos têtes, du feu autour de vous ! — Vous avez faim ? — Mangez du feu ! — Vous avez soif ? — Buvez à cette rivière de soufre et de fer fondu !

Vous pleurerez pendant l’éternité ; vos pleurs feront une mer, et cette mer ne sera pas une goutte d’eau pour l’enfer ! Vos larmes entretiendront les flammes, loin de les éteindre, et vous entendrez la moelle bouillir dans vos os !

Et puis, on coupera vos têtes de dessus vos épaules, et pourtant vous vivrez ! Les démons se les jetteront l’un à l’autre, et