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poésies de la bretagne.

Mon ami, viens travailler chez moi quand tu auras pelle et pioche, et que ton corps sera couvert.

» Le pauvre alla chez lui. C’était bien loin ! certes, il aimait à travailler ; mais un jour tout le monde fut bien surpris.

» Tout le monde se demandait : — Où est donc resté le pauvre malheureux ? Ils allèrent voir, et ils le trouvèrent mort dans sa petite chambre, sur une poignée de paille !

» Un drap entourait son corps, comme s’il eût été préparé pour la fosse ! Le bruit de ce qui était arrivé courut bientôt. Le monde vint voir. Le riche vint aussi, car il était du canton, il vint voir… Ô Dieu ! quel étonnement !