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poésies de la bretagne.

genre ceux intitulés : le Tailleur dans l’embarras, le Prêtre barbu, le Boulanger et les

    le vieillard, à sa femme.

    Ton conseil est bon, et je vais les introduire. (Aux écoliers.) Entrez, entrez, messieurs les écoliers, ce que vous souhaitez vous est accordé.

    (Ici les écoliers se couchent et s’endorment.)
    le vieillard, à sa femme.

    Tiens, regarde donc leurs escarcelles ; que d’argent ! Il ne tient qu’à nous d’avoir en nos mains ce trésor.

    la femme.

    Depuis notre naissance nous portons le fardeau de la misère, mon ami, mais leur mort peut nous en affranchir. Arme-toi donc de ton épée, leur mort va nous enrichir pour le reste de nos jours, et personne ne connaitra jamais cette action.

    (L’hôte égorge les écoliers, et les cache dans un coffre de bois, comme de la chair á saler.)
    nicolas, chantant à la porte de la maison.

    Pauvre voyageur accablé de fatigue, mes pieds se refusent à marcher ; pour cette nuit, je vous prie en grâces, donnez-moi l’hospitalité.

    le vieillard, à sa femme.

    Celui-ci mérite-t-il d’être accueilli, chère épouse, qu’en penses-tu ?