Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 2), 1836.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
232
les derniers bretons.

Les guerz plaisans sont plus rares que les guerz sacrés ; cependant, on peut citer en ce

    le second écolier.

    Déjà le soleil est prêt à plonger dans la mer avec ses coursiers rapides ; cette contrée nous est inconnue, demandons au plus tôt l’hospitalité.

    le troisième écolier.

    Voici une femme âgée qui se présente à nous ; touché de nos prières, le maître de cette maison se montrera sans doute bienveillant.

    tous les trois, en chœur.

    Cher hôte, par amour pour l’étude nous avons quitté notre patrie ; donnez-nous l’hospitalité pour cette nuit seulement.

    le vieillard.

    Que Dieu, créateur de toutes choses, vous héberge, car certes ce ne sera pas moi ; à cela je ne vois ni profit ni agrément.

    les écoliers, à la femme du vieillard.

    Que ce soit donc vous, chère dame, qui nous obteniez ce que nous demandons, et pour récompenser ce bon office, Dieu peut-être vous rendra mère d’un fils.

    la femme, au vieillard.

    Par charité, au moins, nous ne pouvons leur refuser l’hospitalité ; quel mal y a-t-il à cela ?