Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 2), 1836.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
237
poésies de la bretagne.

seul. Ses mœurs étant spéciales, le ridicule qui résulte toujours d’une attaque faite aux mœurs adoptées est nécessairement aussi une spécialité.

Du reste, voici un guerz plaisant qui donnera idée de tous les autres.

la femme du meunier.

« Il y avait près de Scaër un meunier qui avait une femme jeune et jolie. Cependant, l’ennui lui vint, car il l’avait regardée aussi souvent que la roue de son moulin, et il ne faisait plus de différence entre la roue et la femme.

» Mais, en récompense, il avait chez lui une servante qu’il trouvait bien à son gré. Il la regardait comme les enfans regardent au