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les derniers bretons.

» Dès que l’assassin entendit ce que lui disait son compagnon, il saisit la femme par les cheveux, souleva sa tête, et la frappa si malheureusement, qu’il la fit cogner à terre, mourante sous ses pieds.

» Il serait dur le cœur, dur le cœur qui ne fondrait pas en larmes à la pensée que la petite fille était là demandant la vie aux meurtriers, au nom de la passion du Christ.

» Elle priait Dieu, et ces misérables lui répondirent : — Nous verrons si tu dois vivre, quand nous aurons fini avec ceux-ci.

» Comprenez, chrétiens, ce crève-cour ! L’enfant, la pauvre enfant attendait mourir, et les deux autres étaient sans vie, les deux autres nageaient sur une terre détrempée de