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poésies de la bretagne.

leur sang ; et la rage des assassins était encore affamée !

» Un d’eux lui dit : — As-tu connu celui qui a frappé ? — Je l’ai connu, dit l’enfant ; mais si vous me laissez la vie, jamais je ne le déclarerai.

» Mais dès que le malheureux entendit qu’il était reconnu, il frappa !… Un bras de la pauvre enfant fut brisé.

» Et, sans pitié, comme elle était tombée, il saisit une fourche de fer et il la lui enfonça dans le crâne. — Cela est vrai, car ceux qui entrèrent dans la maison, le lundi matin, après l’assassinat, me l’ont raconté ainsi.

» Mais ce n’était point assez pour eux d’avoir tué, il leur fallait un massacre. Les