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les derniers bretons.

mais l’héritière les consolait : — Taisez-vous, pauvres, ne pleurez pas ; venez me voir à Châteaugal.

» Je donnerai l’aumône tous les jours, et, trois fois la semaine, je ferai une charité de dix-huit quartiers de froment ; je donnerai aussi de l’orge et de l’avoine.

» Le marquis de Mesle dit à sa jeune femme, quand il l’entendit : — Vous ne ferez pas l’aumône tous les jours, car mes biens n’y suffiraient pas !

» — Marquis de Mesle ! sans prendre dans ce qui vous appartient, je ferai l’aumône tous les jours, car l’heure est venue d’amasser des prières pour mon âme !

» Dès son arrivée à Châteaugal, l’héri-