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poésies de la bretagne.

» Et qu’elle, du moins, elle m’accorde un linceul cousu de sa main, une châsse et une fosse. Si elle n’a point aimé ma vie, peut-être trouvera-t-elle quelque plaisir à donner une sépulture à mon cadavre.

» Mais dis-lui bien aussi qu’elle a, si elle le veut, le pouvoir de commander à la mort. Qu’elle m’appelle, et je me lèverai de mon tombeau, à sa voix ; je me lèverai de mon tombeau pour l’admirer, ressuscité glorieusement, comme un second Lazare.

» Va, Amour, descends dans la ville de Pempol ; cours dans la rue de l’Église, tâche de toucher l’objet qui me rend languissant, et ne néglige rien pour gagner son esprit et donner de la joie à mon cœur.

» Et pour dernier souhait, avant de