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poésies de la bretagne.

« Oui, mon Dieu ! je vous suivrai jusqu’à l’heure de la mort. Je vous aimerai de toute la profondeur de mon cœur. Mais auparavant, mon Dieu, que j’aille prendre congé de la plus belle jeune fille qui soit sous votre ciel ; il faut que j’aille briser son cœur.

» Et ma maîtresse jolie disait à ses compagnes en me voyant venir : — Savoir ce qu’il y a de nouveau ; je vois venir mon doux ami, et son cœur en chagrin ; savoir ce qu’il y a de nouveau. »


Elle ne tarda pas à le savoir ; la séparation s’accomplit au milieu des larmes.


« Ma maîtresse jolie pleurait, et moi je pleurais aussi, tout éperdu d’amour !