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les derniers bretons.

jouis, car c’était pitié de la laisser vivre dans cette douleur. »

Ce fut après plusieurs événemens semblables à celui de la procession des Rogations, qu’un grand nombre de prêtres qui étaient restés dans nos campagnes, les quittèrent pour éviter de plus grands malheurs, et écarter de leurs ouailles les dangers auxquels ils les exposaient par leur présence. Les mieux cachés et les plus tenaces restèrent ; les autres passèrent en Angleterre.

Et ce ne fut pas un sacrifice vulgaire que cet exil ! Ce ne fut pas une promenade romanesque, comme l’émigration qui avait eu lieu peu auparavant, alors qu’une noblesse dénationalisée avait quitté la France en riant, peu soucieuse de devenir anglaise ou autrichienne, pourvu qu’on lui laissât la