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les derniers bretons.

la princesse qui a pris cette forme, et qui se montre vers le matin des jours d’été, sur les rochers qui bordent l’eau, peignant ses longs cheveux, et faisant des couronnes de glayeuls. Nous pourrions ajouter à cette histoire celle de la Groac’h (naïade) du puits de Vannes ; mais cela nous entraînerait trop loin. Un volume ne suffirait point d’ailleurs pour rapporter toutes les traditions de ce genre. Il en existe d’autres aussi qui ne tiennent qu’au catholicisme, et dans lesquelles le souvenir druidique a complètement disparu ; celles-là sont des récits de miracles, des aventures de saints. C’est l’histoire du seigneur de Garo que je vous raconterai ailleurs ; c’est la merveilleuse mort de saint Bieuzy, dont on vous montrera l’ermitage près de la roche, et dont un cantique breton a conservé le souvenir. Bieuzy était un jour à l’autel, lorsqu’un sei-