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poésies de la bretagne.

tiquaires, les a conduits à des recherches multipliées dont les résultats ont été fort divers. Les uns n’ont vu, dans cette langue antique conservée comme la trace d’une race effacée au milieu de nos sociétés modernes, qu’un patois sans importance, du même genre que les mille dialectes qui se parlent en Europe. Malheureusement, cette opinion, qui avait l’avantage de lever toutes les difficultés en annulant le problème, contredite par les faits et par l’histoire, n’a pu soutenir le plus léger examen. D’autres, moins ennemis des antiquités, ont vu, dans le bas-breton, un dialecte punique, et ont regardé la population armoricaine comme une colonie des Carthaginois. Une douzaine de phrases, que l’on croit appartenir à la langue de ces derniers, et que Plaute met dans la bouche d’un esclave dans sa comédie intitulée Pœnulus, ont été, tant bien