une partie du jour au cabaret. Sa blouse, sans ceinture et désagrafée au cou, ne portait aucune des nobles souillures du travail ; il tenait à la main sa casquette qu’il venait de relever dans la boue ; il avait les cheveux en désordre, l’œil fixe et la pâleur de l’ivresse. Il entra en trébuchant, regarda autour de lui d’un air égaré, et appela Geneviève.
Celle-ci entendit sa voix, poussa un cri et s’élança dans la boutique ; mais à la vue du malheureux qui cherchait en vain son équilibre, elle serra l’enfant dans ses bras et se pencha sur sa tête en pleurant.
La paysanne et la voisine l’avaient suivie.
— À ça ! à la fin de tout, veut-on me payer ? cria la première exaspérée.
— Demandez l’argent au bourgeois, répondit ironiquement la voisine, en montrant le menuisier qui venait de s’affaisser sur le comptoir.
La paysanne lui jeta un regard.
— Ah ! c’est ça le père, reprit-elle. Eh bien ! en voilà des gueux ! N’avoir pas le sou pour payer les braves gens, et s’abîmer comme ça dans le vin.