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Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/147

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il est vrai, en a fait un abus que des lourdeurs d’interprétations incertaines ont grossi. Car dans la plupart des cas l’intensité de l’émotion serait affaiblie, le sens même serait faussé si les âmes primitives que le poète anime, balbutiantes de terreur devant leur destin pressenti, ne répétaient point malgré elles les paroles de la pensée fatale.

Cependant ces diverses transmutations psychiques du sentiment populaire semblent à certains une déformation vaine. Ils entendent que le poète respecte les légendes et les chansons dans leur littéralité non seulement intérieure, mais extérieure. Ils n’accordent surtout point qu’on les grandisse jusqu’aux mythes et qu’elles perdent ainsi la beauté parfaite de l’âme primitive. Se contenter d’unir sa subtilité à la sensibilité fraternelle du simple sans mésestime des