Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/163

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cients des petits poèmes de M. Henri de Régnier dans Tel qu’en songe, le « Voyage d’une nuit d’hiver » dans les Chevaleries sentimentales de M. A.-Ferdinand Hérold témoignent de la forte action du génie populaire sur les imaginations qui s’en tiennent le plus éloignées.

Cela ne va pas sans quelques dommages pour ceux qui s’abandonnent tout à l’émotion, ils

a conscience, terrasse de lour de laquelle chacun prêche une conviction personnelle à la multitude.

« L’on ajouterait volontiers : la conscience, instinctsublimisé.

« La palme se destine à qui évoluera bellement de l’instinct à la conscience pour adopter l’étincelle de leurs noces.

« Un distinguo nécessaire : La poésie populaire, en partance de l’instinct général, se dirige bien parfois (encore que sans préméditation) vers la conscience comme vers un contrôle moral, mais cette conscience, c’est encore une conscience générale, la conscience massive d’une race, la conscience globale d’un peuple ; la poésie symboliste, elle, en partancede l’instinct général,se dirige (en connaissance de cause) vers la conscience individuelle. Toute la différence tient là. Là aussi le progrès de notre temps. A un homme est accordé le privilège de se manifester l’équivalent d’une vallée, d’une province, d’une patrie.

« Pour l’instinct comme pour la conscience, tels que nous les entendons, nulle règle que les naturelles, aucune loi que les divines, règles et lois antérieures à l’homme, ce singe de Dieu.

« Présentement ces deux sentiments cimentent une alliance bien que soit venu s’interposer, aux fins de brouiller lesconsorts, l’esprit d’école… »